Réussir sa prise de parole face caméra
Si vous êtes ici, c'est probablement parce que vous avez déjà ressenti cette petite boule au ventre à l'idée de vous retrouver face à une caméra. Pas de panique, c'est tout à fait normal ! Même après des années passées devant l'objectif, les pros ont toujours leurs moments de trac. Mais avec les bonnes techniques et un peu de pratique, vous aussi, vous pouvez devenir un orateur captivant et confiant. Ensemble nous allons décortiquer les secrets d'une prise de parole face caméra réussie.
La préparation : la clé de la confiance
Tout commence avec une bonne préparation, l’art oratoire commence avant même d’allumer la caméra. Et il réside dans la confiance. La confiance transparaît à travers un objectif et c’est cette assurance qui garantit un bon résultat à l’écran.
"Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris." - Oscar Wilde
Et la confiance vient d’abord par l’aisance, et il n’y a pas de secret, l’aisance vient par la connaissance. Nous ne parlons pas ici d’apprendre son texte par cœur, qui pourrait créer au contraire plus de stress, mais de connaître son sujet. Connaître son sujet vous permettra d’aborder les imprévus avec plus de naturel et d’aisance et vous rassurera afin de vous concentrer uniquement sur votre interprétation. Faites des recherches approfondies, préparez des notes claires et concises. Préparer votre texte en mettant en valeur les respirations et les intonations.
N’oublions pas également que c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Ainsi le maître-mot est la répétition. Entraînez-vous à haute voix et enregistrez-vous. Même s’il n’est jamais agréable d’entendre sa propre voix ou de se voir, c’est une étape nécessaire pour identifier certains défauts imperceptibles sans se placer à la place du spectateur. Cela vous aidera à identifier les points à améliorer et à gagner en fluidité.
Et enfin, même si cela peut paraître un peu conceptuel, visualisez le succès. N’appréhendez pas la chose en dépeignant dans votre tête un constat forcément négatif. La visualisation positive est un outil puissant pour renforcer votre confiance. En somme, croyez en votre capacité à réussir, personne ne réussit en s’imaginant échouer.
Le jour-J : maîtriser son corps et sa voix
Ça y est, on y est, la caméra tourne ! Voyons maintenant quelques astuces pour gérer votre langage corporel et votre voix :
Tout d’abord, la posture. Si vous êtes filmé debout, tenez-vous bien droit, les pieds bien ancrés au sol. Une bonne posture, droite, offre plus de place pour votre diaphragme et donc pour votre respiration. De plus, une bonne posture dégage de la confiance à l’image et c’est ce que l’on souhaite ! Attention de ne pas piétiner ou faire des mouvements de balancier. En plus de potentiellement perturber la mise au point de la caméra, cela impactera votre élocution et rendra le visionnage moins agréable. Si vous êtes filmé assis, gardez le buste bien droit, l’idée est d’imposer le moins de contraintes possibles sur votre diaphragme. On ne se penche pas vers l’avant, on ne s’avachit pas, on s’assoie bien au fond de sa chaise, les bras le long du corps, mains posées sur les jambes ou sur la table si vous en avez une.
En ce qui concerne le regard, vous regardez soit la caméra si vous êtes filmé face caméra soit votre (ou vos interlocuteurs) si vous êtes dans une interview ou une émission. Si vous êtes filmé face caméra, il est primordial de garder le regard fixé sur la caméra. Évitez tout regard ailleurs. Cela suggérera une présence hors-champ au spectateur qui brisera l’immersion. Si vous êtes filmé dans un groupe de personnes, à l’instar de l’interview, il est important de regarder votre interlocuteur quand vous vous adressez à lui. Ne regardez la caméra que lorsque vous souhaitez vous exprimer directement aux spectateurs.
Il faut également prendre en compte votre voix. Il est important de parler clairement, à un rythme modéré mais surtout de moduler votre voix pour éviter la monotonie, en marquant certains mots ou phrases pour générer du dynamisme et de l’emphase. Cela rend l’écoute plus agréable et l’assimilation d’informations plus efficace. N’hésitez pas à faire des pauses pour laisser le temps aux spectateurs d’assimiler les informations. Pensez à bien respirer.
Enfin, nous voulons parler avec les mains. La gestuelle et le non-verbal ont autant d’importance que les mots. Donc utilisez vos mains pour appuyer vos propos, mais ne gesticulez pas trop non plus. Il faut trouver le bon équilibre. Gardez des mouvements naturels et détendus sous peine de paraître dans le surjeu !
Exemple d'un tournage vidéo. La posture est tout aussi important que l'élocution ou le jeu, ne l'oubliez pas !
Gérer le stress et les imprévus
Même avec la meilleure préparation, le stress peut pointer le bout de son nez et c’est plutôt sain et naturel. Mais ne cédons pas à la panique, voyons quelques techniques pour le gérer :
Commençons par la respiration. Prenez quelques respirations profondes suivies d’expirations lentes avant de commencer. Cela vous aidera à vous calmer et à vous recentrer. En cas de stress, le rythme cardiaque peut augmenter, nous voulons le ralentir afin d’avoir l’esprit plus clair. Il faut cependant garder en tête que l’objectif n’est pas de faire disparaître le stress, mais de le contenir. Ne vous entêtez pas si vous voyez qu’il ne disparaît pas complètement.
"Le trac ? Ça ne me quitte jamais. Le jour où je ne l'aurai plus, j'arrêterai ce métier." - Sarah Bernhardt
Il faut également ne pas avoir peur des imprévus, les imprévus sont inévitables et doivent être acceptés comme tels. Ainsi, si vous faites une erreur, ne paniquez pas. Tout le monde en fait, même chez les professionnels. L’art oratoire, c’est comme en musique, ce qui compte quand vous trébuchez, c’est de continuer. Reconnaissez votre erreur avec humour et reprenez calmement votre discours.
Le prompteur : l’anti-sèche professionnelle
Le dernier point à aborder, c’est le prompteur. Un prompteur est un écran faisant apparaître un texte défilant. Véritable must-have pour tout présentateur d’émissions ou acteur, le prompteur est habituellement placé devant l’objectif de la caméra (à l’aide d’un miroir sans teint) ou légèrement au-dessus. Il permet ainsi de lire un texte tout en ayant le regard fixé sur l’objectif. Qu’il agisse comme simple assistance en cas de trou de mémoire ou comme véritable souffleur, la présence d’un prompteur change la façon d’aborder l’exercice oral. Mais attention à ses travers ! Le prompteur étant un texte défilé, votre interprétation risque d’être impactée par le fait de lire. Celui-ci doit être une aide invisible, tout comme les regards perdus autour de la caméra. S’il est trop évident que vous êtes en train de lire, l’immersion du spectateur en pâtira.
Pour s’en prémunir, quelques réglages peuvent vous aider, la vitesse de défilement tout particulièrement. Laissez-vous le temps de lire et d’interpréter votre lecture, prendre votre temps vous laissera de la marge si vous êtes amenés à accélérer. N’hésitez pas à marquer des pauses également !
Prompteur sur pied fonctionnant avec un smartphone
Conclusion
Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour devenir un orateur hors pair devant la caméra ! N'oubliez pas que la clé, c'est la pratique. Plus vous vous entraînez, plus vous gagnerez en confiance et en aisance. Alors, lancez-vous, amusez-vous, et surtout, soyez vous-même !
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